L’économie sociale et solidaire attire les jeunes
Interrogés lors d’une étude* sur leur vision du monde et de l’entreprise de demain, les 18-30 ans recherchent prioritairement « un métier qui a du sens ». Ils attendent des entreprises qu’elles soient écologiquement et humainement responsables. Des caractéristiques qu’ils reconnaissent aux entreprises de l’ESS et qui les rendent attractives sur le marché de l’emploi.
Une vision citoyenne de l’entreprise et la recherche de sens
L’une des caractéristiques de cette génération, c’est de considérer que l’entreprise ne doit pas se développer en dépit de toutes considérations sociales ou environnementales. Selon leurs critères, une entreprise devrait à la fois être à l’écoute de ses employés et se soucier de l’impact de son activité sur l’environnement. Aussi, lorsqu’on leur demande de définir les 4 principaux critères pour décider entre 2 offres d’emploi, c’est l’envie d’avoir « un métier qui a du sens » qui arrive en tête pour 70% d’entre eux. Elle devance la rémunération (62%), l’équilibre vie pro vie perso (58%) ainsi que la situation géographique (42%).
Des attentes qui rejoignent les valeurs des entreprises de l’ESS
Près des 2/3 des 18-30 ans déclarent un intérêt pour le secteur de l’économie sociale et solidaire, qui leur parait répondre à leur recherche de sens et leurs attentes. Parmi les verbatims recueillis, c’est l’ « envie de se sentir utile », de « donner un sens à son travail » et de « partager des valeurs et des convictions » qui les inciteraient à travailler dans des structures de l’ESS. Ces dernières bénéficient d’ailleurs d’une très bonne image auprès de cette génération, dont les 3/4 considèrent qu’elles pourraient contribuer au changement de la société.
Une approche contrastée de l’évolution de la société
Cet attrait pour le secteur de l’ESS s’accompagne d’une vision assez pessimiste de l’avenir. Que ce soit sur l’accroissement des inégalités, la mise en danger de la planète, l’amplification des conflits ou les difficultés d’accès à l’emploi, plus de 8 jeunes sur 10 anticipent une aggravation de la situation. Les jeunes sont toutefois plus optimistes sur leur capacité à relever les défis environnementaux puisqu’ils sont près de 60% à estimer qu’ils pourront agir à leur niveau. Quant au numérique, plus de 7 sur 10 jugent qu’il aura une incidence positive, que ce soit en termes de « créations d’emplois », d’ « émergence de nouveaux métiers » ou de « simplification des échanges ».
* Étude #moijeune OpinionWay/20 Minutes pour l’UDES, publiée le 7 décembre. Échantillon de 1075 personnes représentatif de la population française âgées entre 18 et 30 ans. Interviews réalisées entre les 9 et 13 novembre 2017.